Il y a des lieux dont le nom magique porte loin, à lui seul, la rêverie. On hésite à ouvrir des livres, chercher une description, on craint que ne s’éventent au fil des lectures les précieuses syllabes.
Mais les livres refermés et les renseignements trouvés, c’est au nom qu’on revient,
le nom qu’on se murmure à soi-même le regard dans le vague.
Le fleuve Amour est de ces noms à haute tension poétique.
Il coule en Asie sur plus de 4000 km, longeant la frontière entre la Russie et la Chine, depuis la source de l’Argoun pour se jeter dans la mer d’Okhotsk, face à l’île Sakhaline.
De lectures et d’écoutes musicales en rêveries, l’Amour a absorbé mes pensées. Seules résonnent en ma mémoire ces voix d’hommes, de femmes, les airs mélodieux d’un violon, le bruit sourd d’un train qui passe, le mythique Transsibérien.
Suivez-moi vers ces contrées lointaines aux parfums exotiques,
Partons à la découverte de rites chamaniques, de peuples envoûtants du pays du grand blanc jusqu’aux couleurs chatoyantes de l’Extrême-Orient
Karine Aznar
Un spectacle donné les 14 et 20 juin 2009 à la Halle à Gardanne (13120)
(Affiche de Vincent Roure.)